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Quelles motivations pour votre reconversion professionnelle : savoir-faire ou aimer-faire ?

Tout au long de votre carrière (et surement avant, pendant vos études), on a souvent dû vous demander ce que vous saviez et ce que vous saviez faire. Autrement dit, on s’est intéressé à vos savoirs et savoir-faire.

Vous a-t-on parfois demandé ce que vous AIMIEZ faire ?

En 21 ans de salariat, cela m’est arrivé une fois : je m’estime heureuse ! C’était au début de ma carrière, et cela m’a boosté pour quelques années. Car, en plus de me poser la question, mon responsable de l’époque a tenu compte de mes réponses et m’a confié des missions qui me plaisait… Un truc de dingue : je gagnais de l’argent en faisant quelque chose que j’aimais !

Bon, cela n’a duré qu'un temps et je suis vite retombée dans un modèle de management plus classique où seuls mes compétences et savoir-faire étaient questionnés. Et en retombant dans ce modèle, j’ai perdu beaucoup de motivation, d’engagement et d'énergie.

J’ai commencé à comprendre ce qu’il c’était passé quand j’ai découvert l’Approche Neurocognitive et Comportementale (ANC) et son inventaire de personnalité : Profil’INC. Le modèle de l’ANC distingue 2 types de motivations qui n’ont ni les mêmes ressorts ni les mêmes effets : les primaires et les secondaires et je vais détaillez tout cela ci-dessous.

 

Motivation
nom féminin
1. Ce qui motive un acte, un comportement.
2. Ce qui pousse quelqu’un à agir.

Que sont les motivations primaires et secondaires ?

Dans le modèle de l’ANC, les motivations primaires correspondent à ce que vous aimez faire spontanément, aux activités qui vous donnent de l’énergie. Elles se développent dans les premiers mois de la vie et sont très stables dans le temps. D’autres théories les présentent comme intrinsèques : elles viennent de l’intérieur de soi.

Les motivations secondaires se développent surtout pendant l’enfance et l’adolescence et répondent à un besoin d’obtenir une récompense ou d’éviter une punition. On les appelle aussi motivation extrinsèque puisqu’elles obéissent à une demande extérieure à soi. Elles sont moins stables dans le temps et surtout elles peuvent devenir source de stress et de baisse d’énergie.

Lire aussi : Motivés ! ou Motive ?   et Comment reconnaitre une motivation primaire ?

La métaphore du bâton et de la carotte illustre parfaitement ce que sont les motivations secondaires !

Le modèle de l’ANC décrit 8 types de personnalités qui correspondent chacun à une dynamique motivationnelle particulière. Ces dynamiques motivationnelles sont un mélange de caractéristiques émotionnelles, de comportements et d’attitudes.

Conclusion

Commencer un bilan de compétences par l’analyse de vos motivations est d’après moi le meilleur moyen de mener à terme votre projet de reconversion professionnelle le plus sereinement possible.

Être au clair sur ce que vous aimez faire et vous donne de l’énergie est en effet plus important que connaître vos compétences sur le bout des doigts. En effet, si certaines de ces compétences sont issues de vos motivations secondaires, le risque d’épuisement à moyen terme est grand.

Et une de mes croyances est qu’il est important de vous faire plaisir pour réussir votre nouvelle vie professionnelle : vous gagnerez en confiance, en sérénité et donc en efficacité !

Pourquoi est-il est primordial de distinguer ces 2 types de motivations pour réussir son projet de reconversion professionnelle ?

La première raison semble évidente : quitte à changer de travail, autant faire quelque chose qui vous plaît ! Certes c’est évident. Mais avez-vous vraiment l’habitude d’associer travail et plaisir ?

Nombre de mes clientes commencent leur bilan de compétences avec la croyance bien ancrée que travail rime avec souffrance (1), qu’on n’a rien sans rien, qu’il faut trimer dur pour réussir… Il faut parfois plusieurs séances pour déconstruire cette croyance et accepter pleinement que vous avez le droit d’envisager un métier passion pour une reconversion ou, a minima, de laisser votre coeur guider vos choix (et pas uniquement votre tête).

Je commence donc toujours un bilan de compétences ou un coaching de reconversion en proposant à mes clientes de répondre au questionnaire Profil’INC pour qu’elles connaissent leurs motivations durables (et d’autres choses, ce questionnaire allant au-delà de la découverte des motivations).

La deuxième bonne raison de bien connaître ses motivations et leur type tient au fait qu’un projet de reconversion professionnelle est un projet au long cours. Vous aurez besoin d’énergie et de motivation durable pour tenir dans la durée (2). Prendre conscience que vos motivations n’ont pas toutes la même origine et surtout pas les mêmes effets est donc indispensable.

Au-delà du plaisir que l’on trouve en accomplissant une activité qui nous plait, ce point crucial est crucial puisque les motivations primaires  sont une source d’énergie durable, inépuisable et ne dépendant pas du résultat obtenu. Et avoir une telle ressource quand on embarque pour un projet de plusieurs années est un atout important.

La troisième raison que je citerai est un mélange des deux premières. Si aujourd’hui vous envisagez de faire un bilan de compétences, c’est probablement que votre travail actuel ne vous plaît plus et aussi que vous êtes fatiguées, voire au bord du burn-out. Si je traduis en termes de motivations, cela donne : trop peu de motivations primaires et beaucoup trop de secondaires ! Car oui, les motivations secondaires sont des sources potentielles d’épuisement lorsque vous n’atteignez pas le résultat escompté ou que la reconnaissance n’est pas au rendez-vous (la récompense !).

Dans mon expérience personnelle, j’étais épuisée de ne pas recevoir la reconnaissance que j’espérais pour avoir accompli certaines missions grâce à mes motivations secondaires. Ces missions étaient évidemment celles qui ne me plaisaient pas ou allaient à l’encontre de valeurs qui me sont chères. Et même si j’avais encore quelques missions que j’appréciais vraiment, elles ne suffisaient plus à équilibrer la balance.

(1) A ce sujet, voir l’article de Mediapart sur l’étymologie erronée du mot travail. Quoiqu’il en soit, même si travail ne vient pas de tripalium, il n’en demeure pas moins que dans l’inconscient collectif, le lien entre travail et souffrance est bien présent !

(2) Je pense notamment à une cliente qui suite à un bilan de compétence a commencé un BTS de diététique.

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