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Souvent, quand je dis que je suis coach, la première question qu’on me pose est : « Coach en quoi ? »
Et là… un blanc… Ben coach professionnel !
En effet, il ne vous a certainement pas échappé qu’il y a des coachs sportifs, coachs en rangement, coach en relooking, etc…
Et quel est le point commun entre tous ces coachs ? C’est qu’ils vous donnent des conseils, vous explique ce qui est bon pour vous, vous disent quoi faire, voire font à votre place. Bref, ils ne font pas du coaching ! Enfin pas au sens où je l’entends.
Alors, c’est quoi le coaching professionnel ?
Selon ma vision du coaching professionnel, un coach professionnel est celui qui vous aide à trouver les solutions par vous-même, jamais celui qui vous apporte la solution toute prête.
L’ICF (International Coach Federation, la plus importante association professionnelle de coach) définit le coaching comme une alliance entre le coach et ses clients dans un processus qui suscite chez eux réflexion et créativité afin de maximiser leur potentiel personnel et professionnel…
A ce stade, vous vous demandez peut-être à quoi sert un coach professionnel alors. Et pourquoi vous iriez payer quelqu’un qui ne vous donne pas de conseils et vous laisse vous débrouiller tout seul…
Je me permets une métaphore : pour aider des gens à sortir de la famine, vaut-il mieux leur donner du poisson ou leur apprendre à pêcher ? Eh oui, c’est là toute la puissance du coaching : rendre les gens autonomes !
Bref, le coaching professionnel, c’est accompagner le coaché dans un processus de développement et de libération : lui redonner le pouvoir de prendre ses propres décisions. lui redonner confiance en ses potentiels.
Et cela ne peut se faire si le coach fait à la place de son client.
Comment fonctionne le coaching professionnel ? Le modèle GROW
L’ICF décrit le fonctionnement du coaching en ces termes : Pour accompagner l’évolution d’une personne, d’une équipe ou d’une organisation, le coach s’appuie sur l’art de la relation qui permet d’entrer en interaction avec quelqu’un d’une façon telle qu’il réalise les projets qu’il choisit de mettre en œuvre en transformant, si c’est pertinent, ses attitudes et ses compétences.
Pour être plus spécifique sur cet art de rentrer en relation et en interaction avec quelqu’un, je vous présente le modèle GROW (grow = grandir, se développer en français). Ce modèle GROW a été développé dans les années 80 par 3 coachs professionnels : Graham Alexander, Sir John Whitmore et Alan Fine.
L’acronyme GROW est moyen mnémotechnique pour retenir les 4 étapes du processus d’un coaching efficace :
- G comme Goal (objectif)
- R comme Reality (réalité)
- O comme Options
- W comme Will (volonté)
Ce processus structure la séance de coaching : c’est une feuille de route qui guide la réflexion et permet au coaché d’atteindre ses objectifs.
Simple en apparence, le GROW est extrêmement puissant. C’est pourquoi il s’est imposé comme le modèle de référence dans de nombreuses écoles de coaching professionnel et qu’il est reconnu par les associations professionnelles de coach.
Voyons d’un peu plus près les différentes étapes de ce processus.
Goal (Objectif)
Plus qu’un objectif, cette première étape permet au coaché de préciser le résultat qu’il souhaite obtenir à la fin d’une séance. Une question typique à ce stade est par exemple : « Avec quoi veux-tu repartir à la fin de la séance ? »
A première vue anodine, cette étape est primordiale car elle permet de définir précisément quelle est le problème que le coaché souhaite résoudre.
C’est aussi pendant cette première partie de la séance de coaching que le coach va challenger son client sur sa motivation à régler ce problème aujourd’hui. En effet, sans désir réel, point de changement !
« Pour quelles raisons est-ce important de travailler sur ce point ? » ; « Quels bénéfices vas-tu en retirer ? »
Un autre point important est de pouvoir mesurer la réussite dès la fin de la séance. Il convient ainsi de définir un critère de mesure qui permettra au coaché de valider qu’il a bien atteint son objectif à la fin de la séance de coaching. Cette démarche est extrêmement positive et motivante car elle permet au coaché de voir rapidement les progrès qu’il accomplit.
Le coach s’assure aussi de la faisabilité de l’objectif : est-ce que le résultat dépend uniquement du coaché, quel délai se donne-t-il pour l’atteindre, a-t-il tous les moyens pour atteindre cet objectif ?
Par exemple : « je veux que mon patron me donne plus de reconnaissance » n’est pas un objectif valable car sa réussite ne dépend pas du coaché lui-même. « Je veux avoir le courage de demander à mon patron ce qu’il pense de mon travail » est par contre OK.
En effet, attendre que les autres adopte le comportement qui vous convient est un vœu pieux. En revanche, la façon dont vous allez modifier votre propre comportement pour influencer celui de l’autre ne dépend que de vous !
Ah oui, j’ai oublié de le dire plus haut : le coaching professionnel vise aussi à rendre le coaché responsable de sa vie, à lui permettre de prendre les rênes ! Un objectif valide ne doit donc dépendre que de la personne pour être atteint.
Reality (réalité) = situation actuelle
Cette deuxième étape vise à décrire la situation dans laquelle se trouve le coaché actuellement.
Il ne s’agit pas de comprendre la situation dans tous ses détails mais plutôt de faire ressortir les schémas de fonctionnement inopérants, les croyances limitantes mais aussi les forces et les ressources du coaché.
Cette étape est cruciale car elle permet de bien savoir de là où on part et ainsi d’appréhender l’écart entre ce point de départ et la situation souhaitée (celle définit à la première étape).
Lors de cette phase, le coach essaie de comprendre la carte du monde de son client pour identifier les obstacles qui l’empêchent d’aller vers la situation idéale. C’est aussi pendant cette phase que les questions du coach vont aider le coaché à prendre de la hauteur (voir son problème différemment) et à prendre conscience de ses croyances limitantes.
Voici quelques exemples de questions que le coach peut poser lors de cette phase exploratoire.
« Depuis quand est-ce un problème ? »
« Qu’as-tu déjà fait pour résoudre ce problème ? »
« Qu’est-ce qui te permet d’affirmer cela ? »
« Que veux-tu dire par XXX ? »
« En quoi est-ce inadmissible ? »
Et dernier point : l’objectif doit être réaliste. Si le client annonce qu’il veut grimper l’Everest alors qu’il ne randonne jamais, le devoir du coach est de retoquer l’objectif en quelque chose de réalisable. C’est une façon de prendre en compte l’environnement du client, ou dit autrement, de respecter son écologie.
Finalement, définir un objectif de séance peut prendre une bonne partie de la séance de coaching mais c’est indispensable pour bien démarrer.
Option
On peut qualifier cette étape de remue-méninge pour identifier les différentes solutions qui s’offrent au client. Il s’agit ici d’ouvrir le champ des possibles !
Pour le coach, il est particulièrement important à ce stade d’être en posture basse et de ne pas proposer SES solutions à son coaché. Il peut évidemment émettre des suggestions, en fonction de ce qu’il a compris de la carte du monde du client et de son intuition, en prenant des précautions oratoires. Par exemple : « je me trompe peut-être complétement, mais que penses-tu de … ».
Lors de cette étape, le coach professionnel peut aider son client à élargir son champ de pensées grâce à des outils de photolangage. L’image est en effet un puissant moyen de court-circuiter les schémas conscients et d’accéder à la part intuitive du coaché, générant ainsi des idées originales (l'image ci-contre illustre l'utilisation de Points of YOu, outil de photolangage adapté au coaching)
Will (volonté ou engagement)
La dernière étape du processus consiste à mettre le coaché en mouvement avec un plan d’action précis.
Après avoir imaginer différentes voies possibles, il est maintenant temps de choisir celle qui sera la plus efficace, c’est çà dire celle que le client pourra mettre en œuvre avec ses ressources propres.
L’idée ici est de décrire le plus précisément possible le premier pas que le client s’engage à faire pour avancer vers son objectif : quand, comment, où, avec qui…
Pour lever d’éventuels obstacles qui ne seraient pas apparus pendant la séance, le coach peut poser une question du style « Qu’est-ce qui pourrait t’empêcher de réussir ? ».
Conclusion
Le modèle GROW est un processus qui structure une séance de coaching professionnel. Ce processus, dont le coach professionnel est le garant, maximise les chances que le client trouve des solutions pérennes.
Bien entendu, la maîtrise de ce processus est une condition importante mais non suffisante à la réussite d’un coaching. Le coach doit aussi faire preuve d’écoute, d’empathie et de bienveillance dans son accompagnement et cela passe notamment par l’adoption d’une posture basse.
Je vous explique tout cela dans un prochain article !
Qui suis-je ?
Coach professionnel à Lyon, je suis spécialisée dans l’accompagnement des femmes actives dans leur épanouissement professionnel. Je propose des séances de coaching individuel axées sur la reconversion professionnelle, la confiance en soi et la gestion du stress et des émotions ainsi que des bilans de compétences.
Je suis à votre écoute pour vous accompagner dans votre évolution professionnelle et vous présenter mon approche du bilan de compétences: prenons le temps d’échanger sur votre projet au cours d’un entretien gratuit !
