Je suis une boule à facettes ! Et vous ?
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Les multiples facettes du syndrome de l’imposteur

Le syndrome de l'imposture peut se résumer simplement au sentiment de ne pas être compétente, lié à la peur que les autres s'en rendent compte. Mais derrière cette définition simpliste,  se cache en fait plusieurs profils types définis selon les croyances que chacune se fait de la compétence.

Valérie Young, experte internationalement reconnue du sujet,  a identifié 5 types principaux (1) :

  • la perfectionniste
  • l'experte
  • l'indépendante
  • la surdouée
  • la superwoman.

Cette segmentation permet de bien cerner à quelles difficultés les femmes touchées par le syndrome de l'imposteur sont confrontées, et par là-même, de trouver des solutions plus adaptées pour y remédier.
Il est important de garder à l'esprit que cette segmentation n'est pas exclusive : une même personne peut se retrouver dans plusieurs types. C'est en fait presque toujours le cas, malheureusement !

Alors, allons voir de plus près à quoi correspondent ces différentes facettes du syndrome de l'imposture.

La perfectionniste

C'est l'une des facettes les plus courantes et presque toutes les femmes  touchées par le syndrome de l'imposteur vont se reconnaître dans cette Madame (plus) que parfaite.

Pour cette catégorie, la croyance est que la compétence se mesure à la qualité de la réalisation. Si vous ajoutez à cela le fait d'avoir des standards de qualité très très très élevés, vous comprenez vite que la perfectionniste veut faire les choses mieux que bien !

Sa principale caractéristique est de ne supporter aucun défaut : la moindre faille et c'est tout l'édifice qui s'effondre ! Dotée d'un détecteur d'erreur ultra performant, elle ne laisse rien passer et n'est (presque) jamais satisfaite par ce qu'elle accomplit, quel que soit le domaine. Le plus petit écart avec ses critères de perfection (écart que le commun des mortels ne verrait pas ou considérerait comme acceptable), devient une erreur impardonnable et la preuve qu'elle n'est pas compétente.

La perfectionniste va donc passer énormément de temps à vérifier, contrôler pour s'assurer que le travail accompli répond à ses normes exigeantes. Et si ce n'est pas le cas, elle va considérer qu'elle a échoué. Cet "échec" (qui n'en est un que pour elle) est souvent vécu avec de la honte et la peur que les autres se rendent de son incompétence.

L'experte

C'est Madame je veux tout savoir avant de me lancer. L'experte est à la connaissance ce que la perfectionniste est à la qualité nous dit Valérie Young.

L'experte va mesurer sa compétence à la quantité de connaissance qu'elle a d'un sujet et elle ne s'estimera prête que lorsqu'elle saura TOUT. Et bien entendu, ce TOUT, elle seule sait ce qu'il représente, mais c'est la plupart du temps beaucoup plus que pour les autres.

Mais comme la connaissance absolue n'existe pas, l'experte ne se sent jamais assez prête et ne se trouve ni légitime ni compétente, même en ayant beaucoup plus de connaissances que la plupart des autres.

Une des conséquences directes est la difficulté de passer à l'action : l'experte a toujours quelque chose à apprendre, un détail à vérifier, une information complémentaire à trouver...

On va trouver dans cette catégorie des femmes sur-diplômées, toujours en quête d'une formation ou d'une certification.

L'indépendante

On retrouve ici des femmes qui pensent qu'elles doivent tout faire seule. Elles estiment qu'être compétente c'est accomplir seule les choses de A à Z.
Demander de l'aide n'est pas une option : ce serait la preuve incontestable de son incompétence !

Le problème est que le sentiment d'être compétente ne sera très rarement au rendez-vous.  En effet, aujourd'hui, la plupart des activités professionnelles se font  en équipe ou sont tellement morcelées qu'il est rare de pouvoir accomplir une tâche sans la collaboration d'un tiers. Ainsi, l'indépendante n'est jamais complétement satisfaite et ne tire aucune fierté du travail accompli en collaborant avec d'autres.

Lorsqu'elle ose demander de l'aide ou négocier un délai, c'est avec la conviction que l'on va la juger incompétente. Et cela génère un fort sentiment de honte.

 

La surdouée (ou génie naturel)

Pour cette catégorie, l'illusion est que la compétence se mesure au talent inné. Tout doit se faire facilement et rapidement. Et dans le cas contraire, c'est la preuve qu'on est incompétente.

Cette croyance est proche de ce que Carole Dweck a identifié comme un état d'esprit fixe (par opposition à l'état d'esprit de développement). En gros, cet état d'esprit oublie une notion fondamentale : l'apprentissage ! Apprentissage qui peut parfois être laborieux, long, contraignant. Les personnes qui présentent cet état d'esprit estime que si elles ne réussissent pas du premier coup, c'est qu'elles ne sont pas doués et qu'elles ne le seront jamais.

La surdouée se remet ainsi constamment en cause. Elle prend un nouveau poste et ne maîtrise pas tout au bout de 3 jours... Incompétence notoire !! Elle commence le tricot et ne termine pas son premier pull en 4 jours... Nullissime !!

Là encore, le sentiment d'incompétence s'accompagne le plus souvent de honte (et de sa petite sœur, culpabilité !).

La superwoman

Valerie Young la présente comme le mélange sous stéroïdes de la perfectionniste, de l'indépendante et de la surdouée !!

En effet, pour la Superwoman, être compétente signifie pouvoir tenir de façon exemplaire plusieurs rôles en même temps. Par exemple : professionnelle reconnue par ses pairs, épouse aimante, mère parfaite et bénévole dévouée dans une association caritative. Cette croyance est abondamment alimentée par notre culture occidentale de la réussite et de la performance.

Dans cette catégorie se retrouve des femmes qui mènent de front plusieurs activités (professionnelles et/ou extraprofessionnelles) et qui se sentent coupable de ne pas en faire plus : sport, engagement sociétal... C'est typiquement la femme qui va s'excuser du désordre de sa maison quand un artisan vient faire des travaux chez elle.

La plus grosse erreur de la superwoman est d'oublier qu'elle est simplement humaine, c'est à dire que ses pouvoirs sont limités !!

Conclusion

En résumé, on peut dire que la compétence n'a pas la même définition pour les différents profils.

  • Pour la perfectionniste, c'est le comment qui importe le plus. Et la seule option est : parfaitement bien !
  • Pour l'experte, c'est plus le combien. Je ne suis compétente que si je connais TOUT sur un sujet
  • Pour l'indépendante, c'est aussi le comment qui est important mais la réponse est : seule
  • Pour la surdouée, il s'agit de faire facilement et rapidement.
  • Pour la superwoman, le plus important est le nombre d'activités qui sont parfaitement maîtrisées.

Le point commun entre toutes les types ? La croyance extrême que l'on doit être au top 24H/24, 7 jours/7 !

Se libérer de syndrome de l'imposteur commence en premier lieu à apprendre la tempérance et à s'aimer telle que l'on est.

Qui suis-je ?

Le syndrome de l'imposteur, je connais bien : il n'y a qu'à voir la liste de les formations et certifications pour se rendre compte que le profil experte m'est familier. La perfectionniste n'est jamais bien loin (d'ailleurs, si vous voyez une coquille dans cet article, merci de NE PAS me le signaler, vous m'éviterez un moment de honte !!).

Mais, je m'en suis libérée : mes doutes ne m'empêchent plus d'avancer et j'ai arrêté de croire que je n'étais pas à la hauteur. C'est pour cela qu'aujourd'hui, j'aide les femmes qui doutent à cultiver leurs potentiels avec sérénité et sans culpabilité.

Vous voulez savoir comment j'ai fait ? Prenez rendez-vous pour un entretien découverte gratuit pendant lequel je vous présenterai ma méthode pour se libérer de syndrome de l'imposture.

(1) The secret thoughts of successful women and men: whycapable people suffer from impostor syndrom and how to thrive in spite of it. Valerie Young, édition Crown Publishing, 2011

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